Pourquoi “Cretot? Le nom de Saint Aubin de Cretot est caractéristique de l’appellatif d’origine scandinave le plus fréquent qui est -tot, -thot, Tot ou Thot . Avec une consonance en norrois ou “vieil anglais”.“Tot” veut dire « maison, propriété » ou “lieu appartenant” selon les traductions littérales. L’origine scandinave s’explique par les invasions Vikings dès l’An 841 sur les territoires côtiers de la Manche et des rives de la Seine.
Pourquoi Saint Aubin ? Il s’agit d’un évêque d’Angers qui a vécu au VIe siècle et qui a donné son nom a beaucoup d’autres lieux en France. Saint Aubin est devenu le patron des boulangers et pâtissiers. Il fut nommé abbé en 504, fonction qu’il exerça durant vingt-cinq années jusqu’à son accession au trône épiscopal d’Angers. Saint Aubin-de-Cretot voudrait dire dans le sens littéral “La maison de Saint Asubin” ou “la propriété de…”.
Architecture : Une église exceptionnelle !
- La période de construction de l’Eglise se situe entre le 12e et 16e siècle. L’église conserve des éléments du XIIe siècle comme des symboles et signes ce qui est assez rare pour la taille de l’édifice et le temps écoulé.
- Des motifs de crânes sont sculptés dans les pilastres encadrant l’entrée de l’église. Le crâne se présente comme la matérialisation d’un mythe populaire créée autour de la mort (rites funéraire).
- Certains aspects, comme les deux Gargouilles gardant la porte d’entrée, peuvent présenter des éléments symboliques appartenant aux anciennes croyances scandinaves (Bâtisseurs Norrois ?).
- Il y a plusieurs autres sculptures intactes, mais aussi des traces d’incendies (révolution ? révolte?..). La nef et le transept sont datés pour leur part du XVIe siècle.
- Des combats entre la Ligue et les soldats d’Henri IV sont supposés avoir eu lieu devant l’édifice en 1592, ayant laissé des impacts de balles visibles.
- Une sacristie est ajoutée en 1880, l’édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 19 juillet 1926.
Saint Aubin de Crétot garde les traces d’un monde rurale authentique qui a traversé les siècles tout en gardant certains mystères d’un passé riche en symboles.
Rédigé par M. Alix LEPROUST, Habitant de Saint-Aubin